La Dame en Noir est une adaptation cinématographique du livre éponyme (The Woman in Black: a ghost story en Anglais) de Susan Hill publié en 1970.
La Dame en Noir constitue un film reprenant les codes de base du film d'horreur classique. La hantise est insidieuse, contagieuse et incontrôlable, laissant parfois planer le doute sur la santé mentale du protagoniste principal.
L'un des premiers points faire reste sa scène d'introduction absolument magistrale. Le ralenti, la mise en scène et la musique qui monte progressivement en puissance... Brrrr... Une chose est certaine: elle retranscrit à la perfection ce moment d'équilibre où l'histoire sombre de la réalité vers l'horreur.
J'ai beaucoup apprécié l'ambiance générale qui se dégage du film dans lequel il n'y a pas de bon envers et contre tout. Daniel Radcliffe incarne ici un jeune père de famille, veuf et au bord du précipice. Sur le point de perdre son emploi, il est obligé de mener à bien une mission pour le cabinet de notaires dont il est membre afin de régler la succession d'une vieille femme décédée il y a quelques années. Seulement voilà, Arthur Kipps va découvre que la demeure isolée de la côté lors des grandes marées est le siège de drames qui auront des répercussions sur l'ensemble du village de Crythin Grifford.
J'ai vraiment été fasciné par la mise en scène, autant que par la découverte d'un Daniel Radcliffe qui a incarné Harry Potter pendant une décennie sans jamais s'en libérer. Ici, on pourrait dire le rôle taillé sur mesure.
À l'image de l'introduction, Arthur va progressivement s'enfoncer dans les ténèbres de Cythrin Grifford et découvre l'un des secrets de la Veuve Noire qui semble imposer au village tout entier sa malédiction.
Du côté de la photographie, là aussi rien à dire: l'ambiance début du XXe siècle est très bien rendu et parfaitement adaptée à cette histoire. La religion bien que présente est mise de côté en revanche et là aussi c'est quelque chose de suffisamment notable pour l'évoquer.
Pour terminer, une mention spéciale pour la bande originale qui, sans être particulièrement originale, réussit à amplifier l'atmosphère suffocante de la maison des marais.
Ce film est une vraie bouffée de fraîcheur (si l'on est pas trop indisposé par l'horreur) dans un cinéma qui donne aujourd'hui énormément de place à l'horreur visuelle et au sang, aux jumpscares (artifices dans la mise en scène qui créent une surprise chez le spectateur comme chez le personnage généralement).
En résumé...
La Dame en Noir reprend les codes du cinéma d'horreur et leur apporte suffisamment de nostalgie par une mise en scène soignée, un casting très bon et une demeure effrayante à souhait. Une chose est certaine, c'est probablement l'un de mes coups de coeur en la matière et qui m'a permis de voir Daniel Radcliffe en autre chose qu'un gamin arrogant et pleurnichard.
Je vais également être dans l'obligation de me procurer le livre et j'ai hâte de pouvoir m'y plonger !